Le pouvoir de l'image

Entre 1808 et 1813, l'Espagne fut envahit par les troupes napoléoniennes donnant naissance à la Guerre d'Indépendance qui opposa les espagnols aux troupes napoléoniennes. La population prit une part active à ce conflit issu de soulèvements populaires, et tout particulièrement les femmes, donnant lieu à de nouveaux héros. Parmi eux, figure Agustina de Aragon.

Chargée du ravitaillement en vivre de résistants aragonais, défendant à l'aide d'artilleries une position aux portes de Saragosse (Espagne), elle ne découvrit à son arrivée que des blessés et des cadavres. En attendant les renforts, elle défendit seule la position en tenant les troupes française à la pointe de son canon.

Ce fait d'arme fut immortalisé par de nombreuses représentations graphiques qui montrent l'héroïne, issue du peuple, marchant sur un cadavre, son panier de vivre aux pieds, en train d'allumer la mèche du canon pour faire battre en retraite les troupes françaises sur le point de prendre cette position. La symbolique de cette image fut si importante qu'elle fut amplement diffusée comme moyen de propagande politique tant en Espagne qu'en Amérique Latine au moment d'unir le peuple et de prôner la résistence face à l'envahisseur.

Gravure de Agustina de Aragon, Las Ruinas de Zaragoza, 1813-1814.

Exemple: Las maras en Amérique Centrale.

Las maras sont des gangs latino-américains qui se sont formés dans les années 80 à Los Angeles, Etats-Unis. Suite aux politiques migratoires américaines, ces gangs ont été obligés de retourner dans leurs pays d'origine où ils ont reproduit le climat de terreur dans lequel ils vivaient.

Pour marquer leur appartenance à leur gang, ces derniers ont utilisés des images sous forme de tatouage qui permettent de les identifier.

Sur l'image de droite, on peut distinguer clairement sur son front le symbole MS 13 (=La mara 13, La Salvatrucha).